Il semble essentiel d’aborder le sujet de la dépression du post-partum dans le cadre des SuperMamans.
Certaines de vous, MamanCadeau, serez peut-être appelées à bichonner une maman souffrant de dépression du post-partum (DPP). Ce diagnostic sera peut-être déjà posé, mais certaines fois, il n’en est rien et la maman elle même n’en a pas conscience.
Au lieu d’écrire ma propre tartine au sujet de la DPP, j’ai décidé de tirer un extrait clair et concis, d’un article provenant du site « Naître et grandir ». Il regroupe à la fois une explication claire au sujet de la dépression du post-partum et il donne des indices pouvant permettre de dépister un potentiel début de dépression.
Je ne veux aucunement faire de vous des psy ou des poseuses de diagnostic mais il me semble important que chacune puisse détecter les symptômes de cette maladie pour avoir une oreille plus attentive aux besoins de la maman et être un éventuel soutien de plus pour elle.
En voici l’extrait:
La dépression post-partum peut se manifester à tout moment pendant l’année suivant l’accouchement. Les spécialistes s’entendent pour dire qu’il n’existe pas de cause unique à la dépression postnatale, mais plutôt une combinaison de facteurs qui peuvent tous jouer un rôle dans son déclenchement. La dépression post-partum peut ainsi s’expliquer par des causes physiologiques, mais elle peut aussi être déclenchée par les énormes changements de vie provoqués par l’arrivée du bébé. Elle peut également être causée par le fait qu’on se sente dépassé, voire submergé, par les contraintes et par un manque d’équilibre entre les tâches et les activités agréables.
Les études rapportent que la dépression post-partum (dépression majeure) touche environ 7 % des mères au cours des trois premiers mois suivant l’accouchement. Elle peut toutefois affecter jusqu’à 19 % des femmes dans le cas d’une dépression légère. Selon les études, le taux de dépression postnatale est, de manière générale, plus élevé trois mois après l’accouchement et diminue graduellement par la suite.
Facteurs de risque et conséquences de la dépression post-partum
Les femmes qui ont déjà souffert de dépression ou d’anxiété dans le passé ou pendant leur grossesse sont plus à risque de développer une dépression post-partum. D’autres facteurs de risque ont été reconnus, par exemple avoir récemment vécu des événements stressants (ex. : déménagement, stress financier), être peu soutenue socialement, démontrer une faible estime de soi et avoir une moins grande satisfaction conjugale.
Contrairement au baby blues, la dépression post-partum est plus grave. Dans les cas les plus sévères, elle peut non seulement nuire à la mère, mais nuire aussi au développement du lien d’attachement entre elle et son bébé et réduire ses interactions avec lui. Le développement cognitif, social et affectif de son enfant pourrait même en être affecté. Puisque le traitement est plus efficace lorsque la dépression post-partum est détectée tôt, la mère qui pense en souffrir doit demander du soutien. Cela l’aidera à retrouver le sourire et à profiter pleinement de son bébé. Le père et les autres membres de l’entourage immédiat de la mère en dépression doivent s’assurer qu’elle obtient l’aide dont elle a besoin.
Pères et dépression post-partum
Pendant qu’elle se rétablit, le père occupe un rôle central et devra peut-être prendre la relève et l’aider à maintenir un contact avec le bébé. Il ne faut toutefois pas oublier qu’il doit, lui aussi, s’adapter aux changements provoqués par l’arrivée du bébé. Les études rapportent d’ailleurs que les pères peuvent aussi développer des symptômes dépressifs en post-partum. Au cours des trois premiers mois suivant l’accouchement, environ 7 % d’entre eux présentent des symptômes dépressifs, et ce taux atteint environ 25 % trois à six mois après la naissance de leur enfant. Par la suite, la proportion de pères touchés diminue. De même, le nombre de mères présentant des symptômes dépressifs atteint aussi un sommet pendant la période trois à six mois après l’accouchement (environ 41 %). Les pères sont d’ailleurs plus à risque de développer des symptômes dépressifs si leur conjointe souffre de dépression. Les nouveaux papas peuvent donc aussi avoir besoin d’aide durant cette période et ne devraient pas hésiter à consulter.
Soyez vigilant si vous présentez plusieurs des symptômes suivants :
Si ces sentiments vous empêchent pratiquement de faire quoi que ce soit et deviennent envahissants ou si vous craignez de vous blesser ou de blesser votre bébé, consultez rapidement un médecin ou un psychologue.